Le 8 novembre 2025, Jbel Moussa, situé au nord du Maroc, a été témoin du passage d’un vautour africain (GA05) et de deux vautours de Rüppell (GR71 et GR73) se dirigeant vers le sud. Ces trois vautours ont été équipés de dispositifs GPS au CRV de Jbel Moussa, grâce à des équipements fournis par la Junta de Andalucía et GREFA en mai 2025.
- Migration vers la péninsule ibérique
Les trois vautours ont atteint la péninsule ibérique en mai et juin 2025, passant la majorité de leur temps entre l’Espagne et le Portugal. Notamment, un vautour de Rüppell (GR73) a même réussi à atteindre le sud de la France, devenant ainsi le premier vautour de Rüppell marqué au CRV de Jbel Moussa à aller aussi loin au nord. Ce suivi fait partie d’un programme scientifique ambitieux sur les vautours africains, dirigé par l’AMPOVIS et l’ANEF, en collaboration avec l’UICN-Med, Junta de Andalucía, GREFA, l’AMPR, le VCF et le Wildlife Lab, entre autres. - Observation des vautours fauves
Ce jour-là, plus de 1500 vautours fauves et un vautour moine ont également été observés. Entre le 6 et le 8 novembre 2025, le Centre de documentation et de recherches ornithologiques de Jbel Moussa (CDRO), en partenariat avec l’AMPOVIS et l’ANEF, a recensé 5843 vautours fauves en migration vers le sud. La campagne de comptage des vautours migrateurs à travers le détroit de Gibraltar a débuté le 1er octobre et se poursuivra jusqu’au 15 décembre 2025.
Importance des données GPS
Les trois vautours africains équipés de GPS fourniront des données précieuses pour suivre leur migration vers l’Afrique de l’Ouest. Bien que leur trajectoire soit bien documentée, les itinéraires migratoires de ces trois vautours offriront de nouvelles perspectives sur l’utilisation de l’espace par les divers groupes de vautours traversant le détroit de Gibraltar le même jour.
Les chercheurs espèrent que ces nouvelles données permettront d’améliorer les stratégies de conservation des vautours en Afrique. En outre, l’analyse des données GPS pourrait révéler des zones clés de repos et d’alimentation pour ces oiseaux. Ces informations seront ensuite partagées avec les organisations locales et internationales afin de renforcer la collaboration en matière de conservation.
